Le « National Novel Writing Month » est un événement né aux états unis (je crois) qui consiste à écrire un roman de 50.000 mots en un mois, en novembre. Je ne sais pas si c’est né avant ou après inktober, si ça a inspiré inktober, si c’est inspiré d’inktober … C’est quelque chose dans la même veine, mais pour les écrivains à la place des illustrateurs. Beaucoup de choses ont été dites sur cet événement, je laisse donc mon hypothétique lecteur aller chercher cette littérature. Elle est abondante, foisonante même, pas toujours très inspirée mais toujours de bonne volonté. Cet événement rassemble des foules d’écrivains. Je participe au « NaNo » depuis plusieurs années, dans l’espoir d’enfin terminer mon premier roman. Dans cette perspective, je me suis entouré d’outils et d’exigences quant à l’écriture dont je vais faire part maintenant.
J’ai eu une formation académique assez courte mais très ancrée dans le formalisme et la méthode. Qu’il s’agisse de mes études informatico-scientifique ou de ma formation en animation, la structure des écrits a une très grande importance. En réalité c’est un relicat de ces années scolaires, mon manque d’attention et de concentration me poussant très (trop) régulièrement vers une manque de rigueur qui ne fait pas honneur à ces domaines. Me reste donc ce formalisme de rédaction qui consiste à penser une trame, une structure, un squelette autour duquel rédiger mon propos. Comme vous le constatez dans ce paragraphe qui semble déjà partir hors de mon sujet, ce n’est pas ce genre d’article.
C’est en revanche une des exigences que j’ai à propos de la plupart de mes textes. C’est une question de rythme, d’équilibre, de répartition des charges. En écriture, je projette devant moi mes intentions, mes idées, mes besoins, et je trouve un fil solide pour coudre ces éléments ensemble dans une trame intéressante. On entend parfois parler d’inspiration. Des gens qui attendent l’inspiration pour se lancer. Des gens qui ne sont pas assez inspirés pour continuer. Des gens insatisfaits, ils n’étaient pas très inspirés. Hahahahaha. Ha. L’inspiration est un sentiment, une sensation, un état de l’être. Ce n’est pas un don du ciel qui tombe par hasard et qu’on chérie pour qu’il ne reparte pas. Cet état peut être provoqué par l’habitude, la rigueur, le fait de se conformer à une méthode bien pensée qui nous corresponde. Dans le NaNo, existe une distinction entre écrivains. Les pantser et les planner.
Les pantser arrivent les mains dans les poches, et au soir du 31 Octobres parviendront peut être à tirer une histoire de ces poches. Ils y ont peut être un peu réfléchi, ont des intensions. Mais ils n’ont rien préparé. Ces pantser peuvent alors, au moment d’écrire, faire ce petit plan dont je parlais plutôt. Cette projection des intentions, besoins et idées qui leur viennent alors. Cela peut s’inscrire dans leur processus.
Les planner arrivent avec un plan d’action, un processus finement travaillé et des stocks de nourriture, de thé et de couvertures. Dans leurs carnets, un bujo de plusieurs mois contient des pages noircies d’idées et de timing. Dans leur traitement de texte, des fiches de personnages, des descriptions de lieux. Et, s’ils sont un peu comme moi, une fiche d’intention générale, et peut être même des chapitres, avec projeté devant eux les intentions, besoins et idées qui leurs sont venus pendant la préparation.
Ce n’est pas obligé. Chacun a sa méthode. C’est la mienne. J’ai été pantser, j’ai été planner. Rien ne marche mieux que de faire ce qui nous semble juste, ce avec quoi on est à l’aise.
Je suis à l’aise avec les logiciels informatiques, à l’exception notable des logiciels de simulation et calcul mathématique. Un trauma de l’école, peut être. Ou le fait que ces logiciels sont d’un ennui terrifiant. Ce sentiment ne me vient pas, comme on pourrait le penser, de mes études en informatique, ou de mes année de développeur web en free lance. C’est plus ancien que cela. J’ai toujours aimé bidouiller des interfaces numériques. le windows 95 dans ma chambre à mes 12 ans a été intégralement customisé d’un point de vue logiciel. Si j’avais su comment installer linux à cette époque, il ne serait même pas resté un windows 95.
Je suis à l’aise avec les logiciels informatique. Il est donc logique que j’écrive sur un ordinateur. J’ai bien essayé d’écrire à la main. C’est joli -quand on s’applique. C’est agréable à feuilleter par la suite. Mais le processus me fait mal au poignet, les idées n’affluent pas sur le papier aussi vite qu’elle me vienne à l’esprit, et je termine souvent par gribouiller à toute vitesse pour garder le rythme. Le résulat n’est pas aussi joli que je le voudrait. Trop de friction. Adieu les rêves de bujo bien édités.
J’écris sur ordinateur, depuis un bon moment. J’ai commencé sur Word 2003, une année au lycée, après la découverte d’une forum d’écriture. l’interface d’édition du forum ne permettant pas d’enregistrer de brouillon, c’était la seule solution pour conserver un texte avant de le publier. J’ai depuis transformé Microsoft Word en Libreoffice Writer. d’un point de vue écriture, c’est le même combat. J’ai ensuite évolué, et j’ai décrit cette évolution dans cet article.
Cet article ne mentionne pas un outil qui vient de se présenter à moi de manière inattendue. Alors que j’écrivais un article sur un sujet quelconque (que j’ai déjà oublié), la barre d’outils de texte de WordPress gênait ma vue. Je suis ce genre de personne qui est insupporté par de petits détails de la sorte. WordPress est le logiciel avec lequel je publie ce blog. De manière native, l’éditeur Gutenberg sépare le texte en blocs, et affiche la barre d’outils au dessus du bloc en cours d’édition. De ce fait, il vient se placer par dessus le bloc du dessus, dissimulant une partie du texte précédemment écrit. C’est totalement intolérable. Quand la friction est devenue trop grande, j’ai interrompu mon flot d’écrit pour changer l’option d’affichage.
Comme toujours, aller dans les options d’affichage d’un logiciel est une lotterie. Je ne sais pas si l’option que je cherche va y apparaitre. Je ne sais pas si je vais trouver aute chose, peut être plus intéressant encore que l’option que je cherche. Allez savoir. Figurez-vous que l’éditeur Gutenberg de wordpress, en plus d’être devenu de plus en plus minimaliste avec les années, propose l’option de griser légèrement le texte des blocs que l’on n’est pas en train d’éditer. Il se trouve que cette option était déjà une fonctionnalité que je cherchais quand j’ai installé un petit plugin sur Vim, mon logiciel d’édition de texte préféré. Cette option soulève dans mon esprit une possibilité intéressante, que tout cet article avait pour vocation de vous présenter.
Et si … j’éditais mon NaNo sur WordPress ?
Ah oui, j’avais dit que j’allais faire part de mes outils et exigences. Si vous avez suivi, vous en avez noté quelques-uns. Je vais maintenant faire une liste bête et méchante, pour ajouter au paroxisme de désorganisation de cet article. Cette liste comprend les éléments sus-mentionnés, ainsi que d’autres pour la rentre relativement exhaustive.
- Un carnet – Parfois, j’ai quand même envie d’écrire à la main. Appelez ça du masochisme si ça vous chante.
- De la nourriture – Manger avant, pendant et après l’écriture. Voilà.
- Du thé – un tropisme d’écrivain, de mon expérience. Absolument pas exclusif, mais bien réel à mes yeux.
- Des couvertures – On est en novembre les cocos. Et puis les plaids c’est si doux.
- Un bon fauteuil – Quand on y passe des heures, il faut être bien installé. Les chaises des salons de thé comptent, si elles sont rembourées. Elles comptent encore plus si le-dit salon de thé dispose de plaids.
- Un bon clavier – Je n’ai pas encore poussé le vice jusqu’à l’acquisition d’un clavier BEPO, ou d’un clavier ergonomique au format effrayant, mais sachez que je suis sur le bord du précipice. J’ai quand même un logitech g915tkl tactile.
- Un bon logiciel de traitement de texte – alors là c’est vraiment ce que vous voulez. Le caractère bénéfique du-dit logiciel est tellement subjectif qu’il donnerait mal au crâne à un politicien. Cela peut être un logiciel tout pourri, si le-dit logiciel a une fonctionnalité qui vous plaît énormément. Peut être que le mien sera WordPress cette année ?
- Un moyen de sauvegarder – Celui là, c’est le petit conseil qui vous évite d’apprendre par la souffrance. Ctrl+S n’est pas votre copain. C’est un menteur. Il vous fait vous sentir en sécurité, mais si ça plante ou si vous perdez le fichier vous êtes foutus. Votre vrai copain, c’est Ctrl+C / Ctrl+V, la copie de votre fichier sur le plus de supports que vous pouvez. Ne me remerciez pas, remerciez-vous.
Merci d’avoir lu jusque là ! Cet article est plus un dump d’humeur que quelque chose de sérieux. Cela dit, si le coeur vous en dit, vous pouvez aussi faire un dump d’humeur en commentaire !
PS : J’ai envie de publier cet article vite, sinon il risque de dormir pendant des heures jours mois sur le blog avant d’être publié. Je vous prie donc d’excuser les hypothétiques fautes d’orthographe, si si, je sais, il y en a.